Est-ce que les croyants seraient moins intelligents que les athées? C’est ce qui a fait les manchettes la semaine dernière. Comment un croyant reçoit-il cette nouvelle?
Une étude américaine constate que « 53 études sur 63 soulèvent « une relation négative fiable entre l’intelligence et la religiosité », relation qui se détecterait dès le plus jeune âge ». Oh! Ouf! Le plus jeune âge… Ah.
Le rapport précise : « Les personnes intelligentes passent typiquement plus de temps à l’école, d’où une forme d’autorégulation qui pourrait s’avérer bénéfique sur le long-terme (…) Plus de personnes intelligentes décrochent des postes de haut niveau, (ce qui) pourrait contribuer à une meilleure estime de soi et encourager le contrôle personnel de ses croyances (…) Les personnes intelligentes ont plus de chance de se marier et de rester mariées (…) On suggère donc que au fur et à mesure que les personnes intelligentes passent de jeune adulte à adulte, puis à l’âge mur, les avantages de l’intelligence continueraient à croître « .
Ouf! Universitaire, cadre, contrôlant ses croyances, marié… Ouf!
L’idée serait, semble-t-il, que les personnes intelligentes remettraient plus en question les dogmes imposés.
Mais dites-moi. Quelle est la religion aujourd’hui? La religion mainstream? La religion qu’on adopte sans rien changer. Celle qu’on ne discute pas. La religion cathodique, celle des valeurs véhiculées par la télé, la radio? Je proposerais que l’athéisme est devenue la religion commune, non? Alors?
Il y a 50 ans la grande majorité au Québec était catholique. On parle aujourd’hui du groupe du refus global comme si tout le monde pensait comme eux. Pas du tout. La société était catholique. C’était indiscutable. Les marginaux étaient mis à part. Athées comme protestants, comme homosexuels. Mais aujourd’hui?
Aujourd’hui celui qui se détache de la masse peut-il être celui qui est croyant? L’anticonformiste? Pas nécessairement, pas possiblement. Il y a en effet des croyants par tradition qui ne remettent pas en question ce qu’ils ont appris. Mais n’en trouve-t-on pas beaucoup chez les athées des traditionalistes, des non-remetteurs en question. Et des empêcheurs de tourner en rond peut-il y en avoir aussi chez les croyants?
Ceci vaut pour l’intelligence rationnelle. Je remarque de plus, comme dans la dépêche, qu’une autre forme d’intelligence, l’intelligence émotionnelle, a été totalement évacuée de l’étude…
On confond les gens religieux et les croyants. Croire intelligemment!
Vous savez, on est toujours le ti-coune de quelqu’un!