Comment économiser sur le taux de change ?

2014-12-12_101347-150x150Beaucoup de snowbirds doivent chaque mois payer les frais d’association, les redevances, les taxes ainsi que les factures d’électricité et d’eau. Ils paient aussi réparations, essence et nourriture lorsqu’ils sont dans leur petit château austral. Toutes ces transactions sont faites en devises américaines.

Ils transfèrent pour qui beaucoup d’argent d’un coup, pour qui progressivement, autour de 10000$ par année et sans doute plus, de leurs comptes canadiens vers leurs comptes bancaires américains. Chaque fois Ils paient des frais de conversion de devises. Il y a le taux de change officiel,celui qui est affiché dans les médias, celui qui monte ou descend chaque jour. Vous savez très bien qu’on ne paie jamais le taux officiel. On paie autour de 3% de plus. Le taux de change majoré d’environ 3%! Avec les cartes de crédit canadiennes c’est pire.

Sur 10 000$ ça fait pas mal d’argent qu’on verse à nos riches institutions financières. Nous pouvons réduire considérablement ces frais.

La plupart d’entre-eux reçoivent les paiements mensuels de pension de la Sécurité de la vieillesse et ceux de la Régie des Rentes du Québec (RRQ).
Il est possible de demander qu’un dépôt direct soit fait dans une institution bancaire au Canada, mais aussi aux États-Unis. Ainsi chaque mois, le Gouvernement du Canada ou la RRQ procédera au dépôt de nos prestations directement dans leur banque américaine. La conversion est faite directement au taux de la Banque du Canada pour les chèques fédéraux. Dans le cas de la RRQ le taux de 0.5%. Et il n’y a aucun frais de transfert.

À ma demande de renseignements, voici la réponse que la RRQ m’a en effet fait parvenir : « Comme la rente sera déposée dans un compte à l’extérieur du Canada, le montant variera selon le taux de change officiel de la Banque du Canada en vigueur lors de la conversion en monnaie du pays, au plus tard cinq jours avant la date du dépôt. Notez que l’établissement financier avec lequel la Régie des rentes du Québec a une entente pour le paiement des rentes à l’extérieur du Canada impose des frais minimaux (pouvant varier autour de 0.5%) pour la conversion des devises. »

Par exemple, en procédant ainsi on se trouve à économiser bon an mal an de 250$ à 300$ pour des transferts mensuels de 800$.

On fait la demande par écrit, une partie du formulaire est remplie par un représentant de l’institution financière et on y joint un spécimen de chèque. Cependant il n’est pas possible de demander un dépôt partiel, pour clarifier, vous pouvez demander un dépôt complet dans une banque américaine pour un conjoint, et un dépôt dans une banque canadienne pour l’autre conjoint, la restriction d’un dépôt partiel s’applique à chaque dépôt et non pas à tous vos dépôts. Notez qu’il n’y a aucune question en ce qui concerne les dépôts directs dans le formulaire 8840 américain.

Le formulaire de dépôt direct pour la Sécurité du revenu est ICI et celui de la RRQ pour les résidents du Québec se trouve ICI.

Merci à mon ami Mark Huard pour son aide dans ce dossier

Mise à jour de Mark, 121 avril 2016:

Comme vous le savez, vous pouvez déposer vos paiements de la Sécurité de la Vieillesse dans un banque américaine en $US.  Le taux de conversion est celui de la Banque du Canada, donc le meilleur taux de conversion que l’on peut avoir.  Cependant, ce qui faut savoir, c’est lors de la demande, le système convertira automatiquement votre statut de canadien résident à non-résident, il faut alors s’assurer de demander de faire la modification à l’inverse, c’est-à-dire de demander de modifier le statut de non-résident à celui de résident canadien, de s’assurer que votre adresse est celle du Canada, et de demandé, si vous le désirez, que les impôts fédéral et provincial soient prélevés.  Si vous ne demandez pas la modification, vous recevrez un NR4 (OAS) pour non-résident, au lieu du T4A (OAS) pour résident canadien.  Si vous avez reçu un NR4 (OAS) pour 2015 (ce qui est une erreur), vous n’avez qu’à inscrire les informations sur la même ligne que pour les paiements de la Sécurité de la Vieillesse.  Téléphoner ensuite au 613-957-1954 pour modifier ( une fois pour toutes) vos informations dans le système de la Sécurité de la Vieillesse (si la personne ne sait pas comment faire, demander lui de contacter sa ligne d’assistance, c’est un service à l’interne des agents à Service Canada), ce qui vous assurera de recevoir le bon relevé d’impôt l’année prochaine.  On ne peut changer le relevé d’impôt émis pour 2015, mais cela ne change en rien sur la manière de déclarer vos impôts. Source: Mark Huard

 

SNOWBIRDS: Avant de partir… quelques idées

1- Le téléphone cellulaire

  • Un cellulaire est presque incontournable quand on voyage en voiture aux USA. Il faut éviter d’utiliser les services de son fournisseur canadien en raison des coûts. On peut prévoir un arrêt dans une grande surface aussitôt la frontière franchie et acheter un téléphone à la carte (ex.: Tracfone). Demandez au vendeur de vous l’activer sur place. Si on a déjà un cellulaire à la carte, on peut le recharger avant de quitter ou le faire en arrivant aux USA. Si on possède une adresse américaine associé à sa carte de crédit, on peut activer et recharger par internet.
  • Un fournisseur canadien est particulièrement intéressant, Roam Mobility. On achète au Canada une carte SIM qu’on glisse dans son téléphone intelligent débloqué (ou on achète un de leurs téléphones). On peut par la suite acheter en dollar canadien avec sa carte de crédit canadienne identifiée à son adresse canadienne des blocs de temps d’utilisation ou de données.

    On peut acheter ainsi un jour, quelques jours, quelques semaines ou même, et c’est très intéressant, un abonnement pour son séjour complet. Un seul achat par année permet de conserver le numéro de téléphone octroyé et le compte actif (un jour coûte environ 3$ pour le service téléphonique illimité au USA vers les USA et  Canada).
    Le plan « Snowbird » coûte quelque 40$ par mois et permet l’utilisation illimité du téléphone en émission et en réception partout aux USA et vers ou en provenance du Canada et un bloc de 1Go de données par mois. On peut ainsi éviter d’avoir une « ligne terrestre » là où on réside aux USA tout en conservant son numéro de téléphone américain sans frais de vacances.20131209-DSCN0561
    Si on possède un téléphone intelligent bourré d’informations et d’applications, on appréciera n’avoir qu’à changer la carte SIM en traversant la frontière pour conserver toutes les fonctionnalités auxquelles ont est habitué. Ce service est très utile pour celui qui ne résidera pas à un seul endroit (camping-car) car on n’est pas obligé de donner une adresse américaine. Si on peut se procurer les cartes SIM directement par internet ou à plusieurs endroits au Québec (ex.: Bureau en gros).
    Infos

2- Les cartes de crédit

  • Il est important d’aviser les institutions financières avec lesquelles vous possédez une carte de crédit du fait que vous partez en voyage et quel sera votre itinéraire. Il est possible d’associer avec une carte canadienne American Express une adresse américaine en plus de celle de sa résidence principale. C’est très utile pour celui qui veut se faire livrer des biens aux USA . Il est important de leur fournir un numéro de téléphone pour vous joindre aux USA en cas de problèmes (ex.: vol d’identité)
    Celui qui part tous les hivers aurait intérêt d’obtenir une carte de crédit émise par une institution américaine. En utilisant une carte de crédit américaine aux USA on sauve les frais de transaction.  Les membres des Caisses populaires peuvent par exemple ouvrir sans trop de problèmes un compte américain à la Desjardins Bank et y obtenir une MasterCard Desjardins Bank! D’autres institutions bancaires offrent le même type de service. On doit prévoir faire sa demande plusieurs semaines avant de partir.
    La meilleure stratégie est d’ouvrir un compte d’épargne en argent américain au Canada dans son institution financière principale (l’argent américain produit ainsi des intérêts au Canada) , un autre compte dans l’institution financière américaine associée à la première (pour y transférer gratuitement les fonds déjà convertis et payer ses factures américaines) et d’avoir une carte de crédit américaine de cette dernière .

3- Le courrier

  • À moins d’avoir une personne qui lève son courrier plusieurs fois la semaine, qui l’ouvre et vous en fait rapport, il convient de demander à Postes Canada de transférer à son lieu de résidence américain son courrier. C’est cher, environ 1$ par jour  (surtout quand on considère qu’en sens inverse c’est gratuit), mais ça permet d’éviter bien des problèmes (en cas de vol d’identité notamment, j’en sais quelque chose!).
  • Si on confie la tache à un parent ou un ami, s’assurer de préparer à l’avance de grandes enveloppes déjà timbrées avec votre adresse aux USA et s’entendre sur ce qui doit être envoyé et ce qui n’est pas nécessaire.

 4- Organiser des visites pour sa résidence

  • Informer  votre compagnie d’assurance de votre absence et vérifier à quelle fréquence votre domicile devra être visité. Si vous possédez un système d’alarme relié à une centrale, il peut être très intéressant d’obtenir l’option d’avis par courriel d’enclenchement du système, ce qui vous permettra de savoir qui a visité votre domicile et quand. Sinon, un registre pourra vous permettre d’établir le rythme des visites en cas de problèmes.

5- S’abonner à la Bibliothèque nationale pour obtenir des livres électroniques

  • La Bibliothèque Nationale (tout comme beaucoup de bibliothèques municipales) permet d’emprunter gratuitement des livres électroniques par internet que vous pourrez lire durant trois semaines sur une liseuse (Kobo, Sony mais malheureusement pas Kindle)  ou sur une tablette (avec l’application BlueFire).
    Vous pouvez remplir le formulaire d’abonnement aux services offerts à distance  de la BANQ en fournissant une adresse valide au Québec pour obtenir votre numéro de client et votre mot de passe. Vous recevrez d’abord une confirmation d’abonnement par courriel puis par la poste dans les jours suivants. Cette confirmation contient votre numéro de client et votre mot de passe. Vous pouvez modifier votre mot de passe en accédant à « Mon dossier » sur la page d’accueil du portail Internet.
    Ou passez à l’un des bureaux de la Bibliothèque Nationale du Québec pour vous abonner si ce n’est déjà fait. L’abonnement est gratuit. Vous aurez alors une carte vous permettant d’emprunter des livres de la bibliothèque et d’emprunter les livres de la collection numérique.

6- Permis de conduire

  • Avant de partir vers le sud et sachant que quelques états peuvent théoriquement exiger un permis écrit en anglais, demandez une copie de votre dossier à la SAAQ. Vous pourrez ainsi éviter des coûts de permis international. Sur le le site la SAAQ, entrez votre numéro de permis et demandez une copie de votre dossier de conduite en choisissant pour langue de correspondance l’anglais. Vous obtiendrez  sur une page le contenu en anglais de votre permis (classes, restrictions, etc.) ainsi qu’une autre page expliquant les infos contenues sur votre permis québecois.  La demande peut aussi être faite gratuitement par Internet et la SAAQ vous l’envoie par la poste.

 

« Floride: Préférer les marécages aux plages » bon papier de la Presse

Intéressant papier sur une autre Floride dans la Presse ce weekend.

FLORIDE

Préférer les marécages aux plages

En Floride, il y a les plages, il y a le golf. Mais plusieurs vacanciers troquent leur maillot contre des jumelles et vont jouer dans la « swamp », lieu idéal pour observer oiseaux, tortues et alligators.
LISA MARIE NOËL COLLABORATION SPÉCIALE

2014-04-10_093350Tous les animaux ont abouti naturellement sur le site, à l’exception d’un alligator et d’une grenouille, tous deux introduits par le personnel.
WESTPALM BEACH Dans les environs de West Palm Beach, il y a quelques centres de la nature accessibles gratuitement au public, comme ceux de Green Cay et de Wakodahatchee. Dès 7h l e matin, à Wakodahatchee, les visiteurs, les yeux sur leurs jumelles ou leur téléobjectif, ne manquent rien du spectacle. Hérons, canards, ibis et aigrettes chassent, nourrissent leurs petits et font leur toilette. «Le matin est le meilleur moment pour voir les oiseaux en action, ou alors le soir au coucher du soleil», indique une habituée. Pendant la journée, quand il fait trop chaud, les oiseaux se réfugient dans les arbres. L’endroit est bien adapté pour les enfants. En poussette ou en bottines, ils n’ont pas de peine à se déplacer sur les longues passerelles en bois qui serpentent au-dessus de l’étendue d’eau. Les barreaux du garde-corps, tout en étant sécuritaires, laissent assez d’espace aux petits curieux pour scruter les bestioles.

Selon une habituée du site, le matin est le meilleur moment pour voir les oiseaux en action, ou alors le soir au coucher du soleil.
On en voit des choses dans un marécage qui semble tranquille. Certains habitués ont la jasette facile. Ils raconteront la fois où ils ont vu un alligator croquer une tortue avec fracas. Et l’autre matin où un iguane, bien camouflé sur une branche près d’un nid, a attendu de longues heures le moment idéal pour engloutir un oeuf sans risquer de se faire picorer par les parents oiseaux. Retour aux sources Près du tiers du territoire de la Floride est en sol marécageux. Depuis des décennies, l’humain assèche ces terres pour les transformer en terres agricoles puis, étalement urbain oblige, en quartiers résidentiels ou en centres commerciaux. Mais pour certaines parcelles de terre, on a réussi à effectuer un retour aux sources. C’est le cas au centre Green Cay, dans la ville de Boynton Beach. Ce centre a été construit sur le terrain d’une ancienne ferme maraîchère. À la fin des années 90, les terres agricoles des environs étaient vendues pour en faire des lotissements. Le couple Trudy et Ted Winsberg, qui gérait la ferme Green Cay depuis une quarantaine d’années, avait toutefois une autre vision. Les agriculteurs voulaient qu’une partie de leurs terres retourne à la nature. Ils ont vendu, au tiers de sa valeur, un lot de 100 acres, à condition que l’endroit redevienne un marécage. Le comté de Palm Beach s’en est porté acquéreur. Il en a fait un lieu d’éducation sur la préservation de l’eau et le développement durable. Un nouveau marécage a été aménagé en 2003. Une longue passerelle de bois de 2,4 km a été construite, de même qu’un centre d’interprétation. On n’utilise pas d’insecticide dans ce centre. Pour se débarrasser de la surabondance de moustiques, les autorités ont plutôt introduit une variété de poisson, la gambusie, qui se nourrit de larves de moustiques. On y a également planté des lentilles d’eau, une plante aquatique qui limite la prolifération des algues. Puis, les animaux sont venus d’eux-mêmes habiter le marécage. Plus d’une centaine de variétés d’oiseaux y ont élu domicile. «Tous les animaux ont abouti naturellement ici, sauf un alligator et une grenouille qu’on a introduits», dit Rebecca Weeks, responsable du centre. Comme quoi cet habitat était attendu des bestioles. Et des humains aussi, nombre de visiteurs à l’appui!

Le sentier au sud du « lac »

Sur l’île de Palm Beach, le long de ce qui est nommé le lac, mais qui est en fait un bras de mer qui sépare l’île du continent, à partir du pied du pont, il y a une joli sentier de marche et de vélo. On stationne près du Jardin des 4 Arts. On se rend de la pyramide au pied du pont jusqu’au musée Flaglers où est le magnifique Kapok.


Agrandir le plan

Condos en Floride, last call! d’après la Presse

Voici deux articles publiés dans laPresse+.

Deux bons articles qui pourront intéresser ceux qui songent à la Floride comme planque hivernale.

 

 

CONDOS EN FLORIDE

« Last call » ?

 

Isabelle Ducas La Presse

Guy Dubreuil a tracé sa feuille de route pour les prochaines années, et l’aiguille de sa boussole pointe résolument vers le Sud : il projette l’achat d’un condo en Floride. « Je voudrais le mettre en location pendant quatre ans, pour ensuite m’installer là-bas six mois par année, en prenant ma retraite », explique le Lavallois amateur de golf et de moto.

Mais reste-t-il encore de bonnes affaires chez l’Oncle Sam, maintenant que les prix de l’immobilier sont en hausse et que le dollar canadien fléchit? se demande-t-il.

Au cours des dernières années, la dégringolade des prix de l’immobilier, partout aux États-Unis et particulièrement dans le Sunshine State, conjuguée à un huard vigoureux, a permis à de nombreux Québécois de rafler une propriété sous les palmiers pour une bouchée de pain. La dolce vita sous des cieux plus cléments n’était désormais plus l’apanage des riches.

« L’an dernier, on pouvait trouver des condos pour moins de 30 000 $ qui valaient 100 000 $ quelques années auparavant, souligne Yves Beauchamp, agent immobilier et propriétaire du journal Le Soleil de la Floride. La moitié des gens qui ont acheté au cours des dernières années n’auraient pas eu les moyens d’acheter avant la crise. »

Dans le parcours en montagnes russes qui secoue le prix des propriétés américaines depuis quelques années, la Floride occupe le wagon de tête. C’est dans cet État que les prix ont grimpé le plus vite et le plus haut, au milieu des années 2000, pour ensuite plonger de façon vertigineuse, en 2011. Puis, le manège a repris son élan : la valeur des propriétés est maintenant repartie à la hausse.

« La Floride a été plus touchée que tous les autres États par la bulle immobilière, explique Francis Généreux, économiste pour Desjardins. Les prix ont triplé entre 2000 et 2006. La chute a donc été plus brutale qu’ailleurs aux États-Unis. »

Un grand nombre de propriétaires se sont retrouvés en difficulté, et la Floride s’est transformée en immense « liquidation ». Les acheteurs de partout dans le monde se sont précipités pour mettre la main sur les meilleures aubaines, dont un grand nombre de Canadiens.

C’est d’ailleurs ce qui a stimulé la reprise du marché immobilier. « Des propriétés se vendent au-dessus du prix demandé, parce qu’il y a parfois des offres multiples sur la même propriété », raconte Jean Feuillet, agent immobilier dans la région de Fort Lauderdale.

Les meilleures aubaines sont sans doute passées. Le dollar canadien en baisse contribue aussi à augmenter le coût d’achat : pour une propriété de 150 000 $, la variation de notre devise représente une dépense supplémentaire de 14 250 $ comparativement à 2012.

Des trésors à trouver

Doit-on conclure que le train est passé et que ceux qui sont restés sur le quai n’ont qu’à rester chez eux, dans le froid ? Pas nécessairement.

« Vous ne tomberez peut-être pas sur l’aubaine du siècle, les occasions en or sont un peu plus difficiles à dénicher, mais il y en a encore, dit Yves Beauchamp. Même si les prix ont augmenté, il y a encore de bonnes occasions. »

« Malgré la baisse du dollar canadien, les acheteurs savent qu’ils font quand même une bonne affaire, ajoute Jean Feuillet. Un condo construit dans les années 80 qui se vendait alors 100 000 $ se vend maintenant 120 000 $. Avec l’inflation, c’est comme s’il coûtait 40 000 $ en dollars de 1980. »

La valeur des propriétés continuera d’augmenter, mais à un rythme plus lent. « On ne s’attend pas à revenir aux mêmes prix qu’avant la crise avant plusieurs années », précise Francis Généreux. Quant au dollar canadien, les experts ne s’attendent pas à d’importantes fluctuations de sa valeur dans les mois à venir.

« Les Québécois qui achètent pour en profiter eux-mêmes pendant plusieurs années et non pour investir ne devraient pas avoir de craintes. L’important, c’est de payer un prix qui convient à leur budget, souligne M. Généreux. Mais ceux qui achètent en pensant faire un coup d’argent prennent peut-être des risques. »

Il souligne notamment que le marché immobilier de la Floride est encore aux prises avec un grand nombre de maisons saisies par les banques, et que le tiers des hypothèques sont supérieures à la valeur de la propriété ; les propriétaires qui vendent n’obtiennent donc pas un prix suffisant pour rembourser leur hypothèque.

Jean Feuillet met en garde les acheteurs qui pourraient se laisse tenter par des condos annoncés à des prix dérisoires, notamment ceux qui sont vendus par les banques : ils sont peut-être en mauvais état, ou situés dans des secteurs peu recommandables. « Les très bas prix ont attiré d’autres types d’acheteurs, la démographie a changé dans certains quartiers, et ce n’est peut-être pas ce que les snowbirds québécois recherchent », dit-il.

Sylvie Champagne, une Montréalaise qui a acheté un premier condo dans la région de Fort Lauderdale en 2006, observe que les secteurs prisés des Québécois sont quelque peu protégés des sursauts du marché immobilier. « Les critères de ces acheteurs ne sont pas les mêmes que ceux des acheteurs traditionnels, souligne-t-elle. Bien des retraités québécois recherchent des complexes immobiliers où ils pourront parler français, ce qui soutient la demande dans ces secteurs. »

Endroits préférés des acheteurs canadiens

Naples–Marco Island : 13 %

Cape Coral–Fort Myers : 12 %

Orlando–Kissimmee : 12 %

Brandenton–Sarasota–Venice : 10 %

Fort Lauderdale : 8 %

Tampa– Saint Petersburg–Clearwater : 8 %

Palm Beach : 6 %


ONGLET SUIVANT


 

Isabelle Ducas La Presse

Voici 10 éléments à prendre en considération avant d’acheter en Floride.

1. Les frais de transaction peuvent atteindre 2000 ou 3000 $. Les futurs propriétaires doivent parfois, selon les comtés, payer pour l’examen des titres, l’obtention d’une assurance titres et l’inspection. Par contre, c’est le vendeur qui paie les droits de mutation immobilière (7 $ par tranche de 1000 $ du prix de vente).

2. Un prêt hypothécaire d’une banque américaine sera assorti d’une taxe d’enregistrement de 0,35 $ pour chaque tranche de 100 $ d’emprunt. Le processus peut être long et difficile, ce qui incite la majorité des snowbirds à payer leur achat comptant, souvent en réhypothéquant leur propriété au Canada. Il est alors plus facile de négocier au moment de l’achat.

3. Si vous craignez les fluctuations du taux de change entre le dépôt de votre offre et la conclusion de la vente, vous pouvez convertir les sommes nécessaires à votre achat à l’avance. Des sociétés de change permettent aussi de bloquer un taux d’intérêt favorable plusieurs mois d’avance et de réduire les frais de transfert de fonds.

4. Une entrevue avec l’association des copropriétaires est souvent exigée pour que la transaction soit approuvée, et pour que vous soyez informé des règles à respecter. On demande aussi une enquête de crédit et une enquête criminelle. Ces démarches peuvent prendre environ un mois.

5. Les charges de copropriété ont grimpé dans certains secteurs touchés par la crise de l’immobilier, parce que des copropriétaires en difficulté financière n’ont pas pu payer leur part. Les autres copropriétaires ont dû éponger la facture. L’entretien de certains immeubles peut aussi avoir souffert des problèmes financiers des associations de copropriétaires. Ces problèmes sont généralement moins importants dans les complexes destinés aux 55 ans et plus, qui ont moins souffert de la crise. N’oubliez pas que, si les prix de vente ont baissé, les charges de copropriété n’ont pas nécessairement suivi la même tendance.

6. Les taxes municipales sont généralement moins élevées pour un résident permanent de la Floride que pour un étranger qui a sa résidence principale ailleurs, en raison des mesures adoptées pour éviter les hausses démesurées de l’impôt foncier au moment de la bulle immobilière. Faites vos calculs en conséquence.

7. Les assurances coûtent beaucoup plus cher depuis les ouragans des années 2004-2005. Des assureurs refusent de couvrir certains secteurs, ce qui oblige les propriétaires à se tourner vers l’assureur de dernier recours mis en place par l’État, dont les tarifs sont plus élevés.

8. Si la propriété est mise en location, les revenus des loyers sont imposables aux États-Unis et au Canada, avec la possibilité de réclamer un crédit d’impôt ici pour les sommes payées au fisc américain. Plusieurs associations de propriétaires réglementent la location, par exemple en interdisant de louer au cours de la première année après l’achat et en imposant une limite d’une seule location par année.

9. En revendant votre propriété, vous serez, là encore, imposé sur le gain en capital aux États-Unis d’abord, puis au Canada pour l’excédent. Vous pouvez réclamer ici un crédit pour les impôts déjà payés au sud de la frontière.

10. Si vous vivez au Québec au moins six mois dans l’année, vous continuez d’être couvert par le régime québécois d’assurance maladie. Mais si vous avez passé une moyenne de 122 jours par année aux États-Unis depuis trois ans, vous pourriez être considéré comme résident aux yeux du fisc américain.

Pour en savoir plus, relisez ces chroniques de Stéphanie Grammond :

http://affaires.lapresse.ca/opinions/chroniques/stephanie-grammond/201402/18/01-4740047-snowbirds-citoyens-americains-sortez-la-tete-du-sable.php

http://affaires.lapresse.ca/opinions/chroniques/stephanie-grammond/201306/05/01-4658036-pour-eviter-que-le-fisc-americain-cogne-a-votre-porte.php

 Aussi: Les choix de Sylvie


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